Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Ajaccio, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par holicool
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© klaus

Un match aussi crispant dans les tribunes que sur la pelouse. Voilà comment l'on pourrait résumer l'ambiance de ce Racing-Ajaccio, match ô combien important au cours duquel le public alsacien n'a même pas fait office de 11ème homme et demi.

Un mi(rage)racle tombé du ciel ?

Tout semblait plutôt prometteur à première vue... Aux abords du Stade de la Meinau, à quelques vingt minutes du coup d'envoi, les longues et nombreuses files d'attente laissent présager une enceinte bien garnie et motivée pour pousser ses favoris vers une précieuse victoire face à un concurrent direct pour le maintien. Mais voilà, les apparences sont parfois trompeuses... Dix-mille. Ce sont près de dix-mille billets qui se sont arrachés en début de semaine, offerts gracieusement par deux partenaires du Racing Club de Strasbourg qui jouent aux mécènes populaires en ces temps d'hiver à rallonge. Est-ce que cette manne providentielle de spectateurs permettra de chauffer à bloc les travées de la Meinau ? Pensez-vous... Tout juste à vendre quelques saucisses et bières en plus. Parenthèse fermée.


Pelouse - Tribune : la théorie du caméléon

Incapable de grappiller le moindre point hors de ses terres, le Racing joue sa survie en Ligue 1 toutes les deux semaines lors de matchs dits « couperets ». Cette guillotine sportive qui surplombe la pelouse de la Meinau influe non seulement sur un collectif alsacien semblant jouer avec le frein à main, mais également sur la motivation des spectateurs amassés dans les gradins, tous aussi silencieux et tendus les uns que les autres. Alors oui, certes, les vingt-mille spectateurs ont explosé de joie à la 35ème minute de jeu sur un but du renard Jean-Christophe « Völler » Devaux. Des joueurs qui laissent éclater leur bonheur, un stade entier qui se lève et se pare de sourires façon publicité pour Colgate, quel tableau idyllique. Mais à part ça ?

Et bien à part cela, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Il faut être honnête. Le comportement du (nombreux) public strasbourgeois n'est ni plus ni moins que le reflet des pensées des joueurs du Racing, qui ont joué une heure et demi durant avec la boule au ventre. Même les derniers refrains à la mode, pourtant lancés avec motivation par des Ultra Boys 90 passablement agacés par l'apathie ambiante, ne trouvèrent pas écho auprès des milliers de spectateurs. Rien à faire ce soir, tout le monde se ronge les ongles...


La « Rchouma » footbalistique, ou comment extérioriser son soulagement quand on est un supporter...

Ce que l'on retiendra de cette ambiance aussi figue que raisin, c'est un nouveau concept de « honte publique » qui a fait son apparition hier soir à la Meinau. Devant le nombre hallucinant d'actions (ratées) de but que sont procurés les joueurs corses, les spectateurs alsaciens ont trouvé un nouveau moyen d'extérioriser leur soulagement. Ainsi, Merlin et Lucas peuvent se targuer d'être les co-inventeurs de la « Rchouma » footbalistique. Derrière ce terme aussi barbare qu'amusant, se cachent des milliers de cris moqueurs, sifflets, insultes et autres noms d'oiseaux, qui viennent ponctuer dans un brouhaha assourdissant la pelée d'occasions toutes faites que les artificiers corses, pourtant doués en d'autres circonstances, n'avaient plus qu'à conclure.

Alors oui, cela soulage, c'est certain. Dieu que c'est con d'utiliser son énergie à de telles fins, mais bon, ça soulage hein ! Un peu comme à Intervilles, quand le dernier relayeur de la ville d'Ajaccio glisse si près de la ligne d'arrivée après avoir été renversé par une chanceuse vachette strasbourgeoise...


Et demain ?

Vous l'aurez compris, il n'y a pas de quoi pavoiser concernant l'ambiance limite pathétique de ce Racing - Ajaccio côté tribunes. Un énorme troquet peuplé de près de vingt-mille gens, dont dix-mille invités qui sont venus car ils y ont vu de la lumière... Espérons simplement que la venue prochaine de grosses écuries du côté du Krimmeri, Monaco et Lyon pour ne citer qu'elles, permettra de réchauffer une ambiance qui devient aussi ennuyeuse et irritante qu'un hiver de football qui dure quatre mois.

Certes, et il faut le saluer, certains s'époumoneront toujours à encourager les leurs depuis le kop, peu importe la dimension dramatique des débats qui se tiennent sur la pelouse ou bien la rudesse d'un climat qui fait tout pour nous endormir. Si seulement toutes les tribunes pouvaient en faire de même... C'est tout le « mal » que l'on peut se souhaiter pour les prochaines joutes. A bon entendeur...

holicool

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